Défendre et renforcer les libertés fondamentales partout dans le monde

Mobilisation à l’appel de la Confédération Syndicale Internationale (SCI) :

« Défendre et renforcer les libertés
fondamentales partout dans le monde »

Mercredi 18 février 2015
à partir de 16h00
Place du Trocadéro

Au long de son histoire, le système de contrôle de l’Organisation Internationale du Travail, seule agence tripartite de l’ONU, a assumé la tâche importante consistant à vérifier l’application des conventions et recommandations, cela avec le soutien des mandants tripartites. Or, depuis 2012, le groupe des employeurs orchestre des attaques contre ce système en s’efforçant de saper l’autorité de la Commission d’experts de l’OIT. Cela a commencé par une remise en cause du droit de grève garanti par la convention 87, un droit dont l’existence était reconnue en principe depuis des décennies par tous les mandants de l’OIT. Depuis, le groupe des employeurs conteste aussi les avis dûment motivés remis par la Commission d’experts sur plusieurs autres conventions. En l’absence de tout fondement, le groupe des employeurs estime que c’est à lui, et non à la Commission d’experts indépendants, d’interpréter les conventions sur le fond. Depuis 1926, la Commission d’experts est chargée par le Conseil d’administration de formuler des observations motivées et indépendantes sur l’application, en droit et dans la pratique, des conventions et recommandations, faute d’un avis contraire de la Cour internationale de justice.

Derrière cette offensive contre le droit de grève, l’objectif est beaucoup plus grave : sous couvert d’un conflit d’apparence juridique, c’est bien le risque de voir les normes du travail et les droits de l’homme devenir une variable d’ajustement dans le monde des affaires qui se profile.

Dans ce contexte délétère et malgré l’engagement résolu et déterminé de la CSI, le dernier Conseil d’Administration du Bureau International du Travail à la mi-novembre a été mis dans l’incapacité de prendre la seule décision susceptible de régler au plus vite le différend qui oppose les employeurs et les travailleurs sur le droit de grève : saisir la Cour Internationale de Justice de La Haye, comme le prévoit la constitution de l’OIT.

Le risque est grand d’assister à une Conférence Internationale du Travail en juin prochain, privée de ses prérogatives car dans l’incapacité de faire fonctionner la Commission de l’application des normes, garante de la protection des travailleurs par son pouvoir de dénonciation des violations des normes du Travail. 


C’est pourquoi, lors de la dernière session du conseil général de la Confédération Syndicale Internationale mi-décembre 2014, l’organisation a adopté une résolution invitant ses affiliées à faire de la journée du 18 février 2015, une mobilisation mondiale en défense du droit de grève
Elle nous demande notamment :
  • d’engager des actions de mobilisation des travailleurs et de l’opinion publique en défense du droit de grève ;
  • d’interpeller notre gouvernement, et pour ce qui nous concerne d’obtenir de sa part qu’il maintienne sa position de renvoyer le différend qui oppose travailleurs et employeurs devant la Cour internationale de Justice.

La CFDT a décidé de participer à cette mobilisation intersyndicale afin de prendre à témoin l’opinion publique sur la gravité des menaces qui pèsent sur les modestes tentatives de « régulation » de la mondialisation.

Cette action prendra pour la France la forme d’un rassemblement qui aura lieu le 18 février 2015 à partir de 16h place du Trocadéro.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, participera à ce rassemblement avec l’ensemble des secrétaires généraux des organisations syndicales françaises membres de la CSI (CFTC, CGT, FO).Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, prendra la parole. 

 

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